Croissance par acquisition

Croissance par acquisition

Si vous désirez accélérer la croissance de votre société et que la croissance interne ne vous intéresse pas, vous devriez considérer la fusion ou l’acquisition d’une autre société.

Une telle décision peut aider les propriétaires d’entreprises comme vous à augmenter leur chiffre d’affaire et leur rentabilité, selon Linda Connon, directrice financière, FD Centre East of England North. 

Une fusion ou une acquisition réussie peut aussi donner à votre société un accès à la technologie, aux gammes de compétences, aux marchés, et aux clients cibles de votre société cible.

Si la société cible fait partie d’un autre secteur d’activité, la fusion ou l’acquisition peut vous aider à diversifier et atténuer les risques. 

Envisager une telle stratégie de diversification est utile s’il y a le moindre doute au sujet des perspectives et de la rentabilité à long terme de votre société.

La forme standard d’une acquisition est lorsqu’une société (la société acheteuse) achète une autre société. 

Ceci se fait soit en achetant toutes les parts de la société acquise, soit en achetant ses actifs. La société coquille est ensuite liquidée.

De même, il y a plusieurs types de fusions, y compris :

•         La fusion horizontale (au cours de laquelle vous fusionnez avec une société issue de votre secteur d’activité)

•         La fusion verticale (pour laquelle votre société cible se trouve à un stade de production différent ou à une position différente dans la chaîne de valeur)

•         La fusion à extension de produit (dans laquelle votre société cible vend des produits différents mais connexes, sur le même marché)

•         La fusion à extension de marché (dans laquelle votre société cible vend les mêmes produits que les vôtres mais sur un autre marché)

•         Le conglomérat (dans lequel votre société cible est issue d’un autre secteur d’activité et offre des produits ou services différents).

Accroître vos affaires par le biais d’une fusion ou d’une acquisition présente de nombreux avantages, y compris :

•         Atteindre un moindre coût du capital

•         Améliorer le rendement de votre société et stimuler la croissance

•         Atteindre des revenus plus élevés

•         Réduire les dépenses

•         Réaliser des économies d’échelle

•         Diversifier votre offre de produits ou services dans vos marchés existants ou intégrer de nouveaux marchés

•         Accroître le positionnement et la part du marché

•         Réaliser des avantages fiscaux

•         Diversifier les risques

•         Réaliser une réorientation stratégique ou un changement de technologie

•         Obtenir une technologie nouvelle, une production plus efficace, ou des brevets et licences.

Dangers des fusions et acquisitions

Aussi bénéfiques que les fusions et acquisitions (F&A) puissent être, particulièrement en termes de croissance rapide des revenus, elles ne sont pas pour les cœurs sensibles. 

Le processus de fusion ou acquisition peut prendre de plusieurs mois à quelques années en fonction de facteurs tels que le fait que la société cible est une entité privée ou publique, les négociations, la législation, et l’implication des institutions financières et autres parties prenantes.

« La transaction elle-même peut se faire très rapidement si vous avez identifié votre cible, si toutes les parties sont désireuses d’aller de l’avant et si les aspects légaux peuvent être mis en place, » déclare Connon. 

« Mais habituellement, une fusion ou une acquisition prennent plusieurs mois. »

Cependant, vous devez aussi tenir compte du temps passé à identifier des sociétés cibles appropriées ainsi qu’à l’intégration post-acquisition.

L’intégration post-acquisition peut prendre de six à douze mois, explique-t-elle. 

« Donc, la transaction elle-même peut se faire très, très rapidement. Ce qui prend le plus de temps, c’est le processus nécessaire pour identifier la cible, s’assurer que cela fonctionne pour votre organisation en tant qu’entité combinée, et réaliser tout cela après que l’affaire est conclue. »

On estime qu’environ 70 à 90 % de toutes les F&A échouent pour diverses raisons. 

Beaucoup échouent en raison d’un manque de planification stratégique et de diligence raisonnable, d’après Connon. 

Elles échouent également s’il y a une mauvaise complémentarité stratégique entre les deux sociétés, une intégration mal gérée ou une projection trop optimiste de la société cible.

Le résultat est une stratégie de croissance ratée et un grand nombre d’opportunités perdues.

Stratégie de fusion ou acquisition réussie

Donc, comment pourriez-vous vous assurer d’être dans les 10 à 30 % qui réussissent leurs acquisitions ou fusions ?

Avant même de commencer votre recherche de sociétés cibles, il est essentiel de clarifier votre stratégie d’acquisition et les raisons de fusionner avec ou d’acquérir une société, déclare Connon.

La plupart des acquisitions réussies se produisent lorsque les sociétés ont identifié et compris leur propre stratégie d’acquisition, dit Connon. 

Il s’agit de clarifier la direction que la société va prendre au cours des deux à cinq prochaines années, de comprendre les défis du marché en ce qui concerne son activité principale, et de connaître les lacunes de ses propres portefeuilles et gammes de compétences.

« Il s’agit également de prendre le temps d’identifier des cibles potentielles et de les examiner subtilement pour comprendre les forces et les faiblesses de chacune de ces sociétés cibles, » ajoute-t-elle. 

« Post-acquisition, ceux qui ont tendance à échouer sont ceux qui, lors de l’acquisition de sociétés, n’ont pas pris le temps de comprendre réellement leur propre stratégie ou les défis du marché et ce qu’ils voulaient obtenir de leur acquisition. Souvent, cela s’est fait pour des raisons émotionnelles plutôt que pour des motifs commerciaux valables. En général, ces sociétés échoueront. »

Pour développer votre stratégie d’acquisition, vous aurez besoin de clarifier ce que vous désirez réaliser. Quel est votre modèle d’entreprise ? Que désirez-vous faire ? Voulez-vous augmenter les revenus, pour améliorer la rentabilité, pour accroître le flux de trésorerie ? Quels sont les défis du marché dans votre secteur et pouvez-vous tous les résoudre ? Si cela n’est pas possible, devriez-vous réaliser une acquisition ? Avez-vous besoin de fusionner ?

Si vous en arrivez à la conclusion qu’une fusion ou une acquisition est désirable, et que cela sera bénéfique à long terme, vous devrez alors développer un « identikit » de ce à quoi cette société potentielle ressemblera, déclare-t-elle.  

Chaque société que vous considérerez devra être évaluée en fonction des paramètres que vous aurez déterminés.

« Ne vous laissez pas distraire par votre jugement personnel. Si vous respectez les paramètres que vous recherchez, vous serez plus susceptible de réaliser une acquisition réussie, » ajoute-t-elle.

Diligence raisonnable

Vous et votre équipe d’experts en F&A devez faire preuve de diligence raisonnable et examiner les affaires de la société cible, les gens (particulièrement le personnel essentiel), les dossiers et documents importants. 

Les raisons de cette diligence raisonnable sont de découvrir tout risque inhérent à l’entreprise cible, de questionner la valeur placée dans l’investissement ou le prix de l’acquisition, et d’identifier les questions cruciales.

Votre équipe F&A devrait poser des questions et demander de la documentation sur les domaines suivants :

•         Information d’entreprise, y compris la structure de la société, ses actionnaires ou détenteurs d’option et ses directeurs

•         Affaires et actifs, y compris votre plan d’affaires, actifs, et contrats avec les clients et les vendeurs

•         Finances, y compris les détails de tous les emprunts et accords de prêts de la société, l’état des flux de trésorerie, les rapports de gestion, et toutes obligations fiscales et déclarations de TVA

•         Ressources humaines, y compris les détails des contrats des directeurs et employés

•         PI et TI, y compris l’information sur les PI, appartenant à ou utilisées par la société cible et les logiciels et équipements qui sont utilisés

•         Régimes de retraite en place pour les directeurs et les employés

•         Litiges, y compris les détails de tous les contentieux ou procédures juridiques dans lesquels la société pourrait être impliquée maintenant ou dans l’avenir, avec les licences ou accords réglementaires qui y sont liés

•         Propriétés, y compris l’information concernant les biens immobiliers que la société cible possède ou loue

•         Détails de la police d’assurance avec les réclamations récentes ou futures

•         Politiques de santé et de sécurité en place

•         Protection des données, y compris l’information sur le stockage et la protection des données sensibles, et l’assurance que la société est en conformité avec les lois de protection des données

Après l’acquisition ou la fusion, vous devriez utiliser votre stratégie initiale pour mesurer son succès, qu’il s’agisse de la croissance des revenus de 25 % ou des bénéfices améliorés de 2 %.

« Cela représente l’objectif par rapport auquel vous allez pouvoir mesurer votre entité combinée. Vous allez ressortir ces chiffres pour voir ce que vous avez accompli par rapport aux objectifs que vous vous étiez fixés. »

tél. : 514 906-8839
adresse courriel : [email protected]
www.lecentrecfo.ca

Améliorez vos relations avec la banque

Améliorez vos relations avec la banque

« Le temps de vous adresser au directeur de votre banque, c’est quand vous n’avez pas besoin de lui, et non pas quand c’est le cas. »
Colin Mills, Fondateur, The CFO Centre

Puisque les banques traitent avec des PME dans tous les secteurs, elles sont une incroyable source de renseignements et de conseils relatifs à la commercialisation, à l’expansion, à la prévention de la fraude et au commerce électronique. Certaines banques prennent l’initiative et offrent à leurs clients des idées et des opportunités commerciales.  Donc, si votre relation avec votre banque est ténue, vous en sortirez perdants sur plusieurs plans qui pourraient stimuler la prospérité de votre entreprise.

Dans cet article en 2 parties, nous allons discuter des raisons pour lesquelles vous devriez développer une relation solide avec votre banque et comment un CFO à temps partiel pourra-t-il renforcer votre relation bancaire?

Introduction

Très peu d’entrepreneurs réalisent la valeur issue d’une solide relation avec leur banque.

« Plusieurs cadres perçoivent encore la banque comme un fournisseur qui vend de l’argent plutôt qu’un partenaire qui fournit des idées et des solutions pour améliorer leurs entreprises », explique Steve Rosvold, fondateur et PDG de KRM Business Solutions¹.

Un sondage récent auprès des PME du Royaume-Uni démontre qu’un incroyable 73 % de celles-ci n’a pas de contact avec le gestionnaire des relations de leur banque².

Le sondage, commandité par le fournisseur de services infonuagiques BCSG, indique que peu de PME ont des contacts personnels avec leur banque, en tête-à-tête ou par l’entremise de canaux électroniques. Quarante-et-un pour cent n’ont jamais visité une succursale bancaire.

Trop souvent, les entrepreneurs ne font connaissance avec le directeur de leur banque qu’au moment où leur situation financière est tellement détériorée qu’elle est devenue désespérée. C’est le pire moment pour approcher une banque. Comme Bob Hope l’a si bien dit un jour, une banque est un endroit qui vous offrira un prêt monétaire si vous pouvez prouver que vous n’en avez pas besoin.

Pourquoi devriez-vous développer une relation solide avec votre banque?

Il est plus facile d’obtenir du crédit quand vous disposez d’antécédents d’emprunts et que vous avez développé une solide relation avec votre banque.

Il est important que votre banque comprenne la nature de votre entreprise, votre stratégie et vos états financiers afin qu’elle perçoive bien votre entreprise et votre vision, explique Peter Black, spécialiste en banque de Snowball Consulting ³.

Black explique : « Vous avez besoin d’une bonne relation avec votre banque. Si vous la traitez comme un produit, sans fournir d’explications sur votre entreprise, quand vous aurez vraiment besoin d’elle, il se peut qu’elle vous ignore. »

Les banques doivent savoir :

  • qui sont vos clients;
  • qui sont vos fournisseurs; et
  • les activités en cours dans votre secteur.

Pour ce faire, vous devez établir une communication régulière avec votre directeur de banque.

« Présentez de façon équilibrée les bonnes et les mauvaises nouvelles à la banque, lorsqu’elles surviennent, recommande M. Black. Si vous obtenez un nouveau contrat ou avez une bonne histoire, dites-le. Plusieurs entrepreneurs ne le font pas. »

Toutefois, la relation doit être plus élaborée que quelques coups de fil au cours de l’année. Vous devez aussi prouver que vous avez une stratégie cohérente et que vous la respectez, explique Peter Black. Cela contribuera aussi à établir votre crédibilité.

« La banque n’aura pas confiance si vous changez constamment de stratégie ou si vous donnez l’impression de le faire, dit M. Black. La pire situation est quand la banque elle-même ne comprend pas votre stratégie. »

Il recommande de présenter des prévisions réalistes et crédibles. « La banque commencera à se faire une idée de la précision des prévisions fournies par une entreprise. Il est impossible d’avoir des prévisions entièrement exactes, mais les banques reçoivent un nombre infini de prévisions qui affichent une augmentation monstre des bénéfices et du flux pour étayer leur dernière demande. »

  • Informez le banquier de changements aux règlements qui pourraient influer sur les occasions de croissance de votre entreprise.
  • Partagez avec la banque la stratégie à long terme de votre entreprise. Votre banque pourrait vous fournir les ressources supplémentaires à l’atteinte de vos objectifs.
  • Tout au long de l’année, prévoyez des rencontres régulières avec votre banque pour lui brosser un tableau précis de votre entreprise. Votre banque réagira probablement plus rapidement en cas de besoin ou si une occasion se présente.

Plus la relation avec votre banque est solide, mieux elle sera en mesure de comprendre votre entreprise pour vous offrir des conseils et des solutions qui favoriseront sa croissance. Les banques savent que les prévisions ne se réalisent pas toujours. Elles veulent savoir que vous avez la capacité de faire face à ces situations et que vous prendrez de bonnes décisions pour vous améliorer, en vous bâtissant une réputation fondée sur la confiance, en partageant des renseignements et en les discutant. Il est ahurissant de voir combien d’entrepreneurs n’investissent pas de temps à bâtir une réputation et une relation solide avec leur banque.

Si vous n’avez pas une bonne relation avec le directeur de votre banque, vous perdez plus qu’un crédit futur éventuel. Vous perdez une précieuse ressource gratuite de conseils et d’informations.

Au cours d’un événement récent sur l’établissement de fonctions financières de premier plan, Sara Daw, PDG du Centre CFO, a découvert que seulement quatre entrepreneurs sur cinquante présents à l’événement ont déclaré que leur banque était un partenaire stratégique de leur entreprise. Un nombre beaucoup trop faible… Au Centre CFO, bâtir une relation solide à valeur ajoutée avec votre banque fait partie des priorités.

Si vous n’avez pas une bonne relation avec le directeur de votre banque, vous perdez plus qu’un crédit futur éventuel. Vous perdez une précieuse ressource gratuite de conseils et d’informations.

Votre banque peut vous fournir une évaluation régulière de votre stratégie commerciale et financière, de même que des idées et des solutions pour contrer les nombreux défis auxquels vous faites face.

Les banques offrent également une vaste gamme de services, notamment :

  • des outils de gestion des liquidités;
  • un traitement des cartes de crédit;
  • et des services en ligne et mobiles.

Puisque les banques traitent avec des PME dans tous les secteurs, elles sont une incroyable source de renseignements et de conseils relatifs à la commercialisation, à l’expansion, à la prévention de la fraude et au commerce électronique.

Elles peuvent vous expliquer en détail votre bilan et comment elles perçoivent vos finances et votre entreprise. Elles peuvent aussi savoir à quel moment vous aurez probablement besoin d’argent pour soutenir la croissance de votre entreprise.

Fournir des renseignements et demander conseil contribuent à bâtir la confiance entre vous et le directeur de votre banque. Vous apprendrez peu à peu à avoir confiance dans leurs conseils, et ils commenceront à avoir confiance en votre capacité de rembourser vos prêts.

Les banques n’aiment pas les surprises. Donc, si votre entreprise éprouve des difficultés, il est important d’en aviser le directeur de votre banque dès que possible. Si vous savez que vous ne pourrez pas effectuer des paiements ou que vous devrez retarder le paiement de vos fournisseurs, avisez votre directeur de banque au préalable afin qu’il puisse évaluer la situation et vous donner des options.

Le fait d’aviser démontrera également à votre directeur de banque que vous savez gérer votre entreprise et qu’on peut avoir confiance en vous pour informer la banque avant que le problème ne s’aggrave. Le directeur de votre banque pourrait être en mesure d’augmenter votre ligne de crédit ou de vous exonérer temporairement de frais.

Le fait d’aviser démontrera également à votre directeur de banque que vous savez gérer votre entreprise et qu’on peut avoir confiance en vous pour informer la banque avant que le problème ne s’aggrave. Le directeur de votre banque pourrait être en mesure d’augmenter votre ligne de crédit ou de vous exonérer temporairement de frais.

Vous pouvez accroître vos chances d’obtenir un prêt ou une extension du crédit en démontrant votre capacité de paiement, que ce soit un découvert à court terme ou un prêt à long terme. La banque s’attendra à ce que vous en fassiez la preuve. Vous avez besoin des documents suivants :

  • Vos antécédents
  • Vos résultats antérieurs
  • Un plan d’affaires qui doit couvrir la fondation de votre entreprise, vos produits et vos services; la gestion de l’entreprise et les plans pour l’avenir; l’étude de marché effectuée pour appuyer les hypothèses et les prévisions; et vos besoins financiers Les résultats de la dernière vérification de vos comptes Vos comptes de gestion actuels et à jour
  • Les listes de vos comptes clients et de vos dettes d’exploitation
  • Un budget pour l’exercice en cours et le  prochain exercice
  • Une prévision de vos flux de trésorerie.

Découvrez comment un un CFO à temps partiel pourra vous aider à renforcer votre relation bancaire dans la seconde partie de notre article.

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1 ‘Why Your Company Needs a Good Banking Relationship’, Rosvold, Steve, KRM Business Solutions, http://businessfinancialconsulting.com, Feb 26, 2014
2 ‘73% of UK SMEs have no contact with their bank relationship manager’, BCSG, www.bcsg.comSep 17, 2015
3 « How to get the most out of your banking relationship ». Black, Peter. Forum of Private Business. www.fpb.org.